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L'antre de Jericho

L'antre de Jericho

Un blog centré sur le cinéma et parfois les jeux vidéo ainsi que la littérature


Drug War

Publié par Jericho sur 17 Juin 2014, 10:01am

Catégories : #Polar, #Crime, #Drogue, #Chine

Drug War

Ces quelques années d'errances n'ont pas été suffisantes pour porter atteinte à la carrière, ainsi qu'à la réputation de Johnnie To. L'illustre cinéaste Hong-kongais prolifique, qui est capable d'alterner régulièrement comédies romantiques sirupeuses et œuvres policières sombres et virtuoses. Comme son titre l'indique, Drug War fait partie de la seconde catégorie de films. Celle qui a fait connaitre le réalisateur, aux yeux du public occidental.

Le long métrage raconte l'histoire d'un homme (accusé d’être à la tête d’une importante fabrique de stupéfiants) qui se voit obligé de collaborer avec la brigade anti-drogue, afin d'échapper à une lourde peine qui pourrait le conduire jusqu'à la peine de mort.

Pour piéger l'organisation de malfaiteurs, il devra dans un premier temps, permettre au flic qui l'accompagne, d'infiltrer le milieu des trafiquants. Ce dernier se fera passer pour tel acheteur et tel vendeur dans le but de flairer le plus gros poisson. Évidemment, comme tout bon film policier qui dépeint l'univers des cartels de drogue, on est immergé dans un jeu du chat et de la souris. Ca brouille les pistes, il y a de la tension, que ce soit dans les séquences d'interpellations, d'infiltrations et de filatures. Là où le scénario est brillant à mon sens, c'est au niveau de la relation entre le flic et la balance. Le personnage incarné par Louis Koo est quelque peu imprévisible. On ne sait pas réellement dans quel camp il est à ce moment là. On imagine sans mal qu'il est apte à trahir les siens dans l'optique de sauver sa peau, mais dans le même temps, on a aussi l'impression qu'il n'est aux ordres de personne, qu'il veut la faire à l'envers aux policiers.

Sans grandes surprises, j'ai trouvé le film excellent, même si au début, j'ai un peu galéré pour entrer dedans. Malgré tout, plus les minutes passent, plus l'oeuvre devient passionnante. Sans compter qu'il y a, pour point d'orgue, une fusillade dantesque, dont seul Johnnie To en a le secret. Un gunfight au milieu des voitures et en pleine rue, intense et qui dure assez longtemps. La mise en scène, en plus d'être classieuse, est sèche et brutale lors de ce moment de bravoure. Le réalisateur ne tombe pas dans la dramaturgie outrancière. Dans le sens où, si un collègue est touché ou meurt, on ne va pas dans l'immédiat se rendre ou pleurer à son chevet alors qu'il y a une pelletées de balles qui sifflent aux alentours. Lors de cette séquence, il y a des morts en pagaille et pourtant c'est montré avec suffisamment de froideur et de distance, pour que ce soit choquant (oui c'est paradoxal mais c'est comme ça). En tout cas, sur le moment, j'ai ressenti que la frontière entre la vie et la mort était très mince, un bon point, puisque ce n'est pas non plus un sentiment que j'éprouve de manière récurrente à la vu des films de ce genre.

Pour conclure, je dirai que Drug War, représente le retour en grâce d'un cinéaste qui a réalisé, au cours de ces 15 dernières années, les meilleurs polars asiatiques.

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